dimanche 25 janvier 2009

Un long dimanche de fiançailles, de Sébastien Japrisot - Challenge ABC lettre J

Edition : Gallimard/collection : Folio

Date : 1991
Nombre de pages : 373 p
Quatrième de couverture

"Janvier 1917.
Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre aux bras liés dans le dos. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n’avait pas vingt ans.
A l’autre bout de la France, Mathilde, vingt ans elle aussi, plus désarmée que quiconque, aimait le Bleuet d’un amour à l’épreuve de tout. La paix venue, elle va se battre pour connaître la vérité et le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l’a perdu."

Ce que j’en pense

Pourquoi lire « Un long dimanche de fiançailles » ?

- Pour une approche différente de la première guerre mondiale. Ici, il est question de ces hommes qui, pour des raisons différentes, ont voulu s’éloigner de cette « sale guerre » en se faisant tirer une balle dans la main. Ainsi, en se rendant invalides, ils deviennent des dissidents à leur manière.
- Pour la galerie de personnages et surtout celui de Mathilde, l’héroïne du roman. Sa détermination, son courage malgré son handicap et l’amour inconditionnel qu’elle porte à Manech, dit le Bleuet, font de ce personnage un être tout à fait remarquable.
- Pour l’originalité du traitement narratif. L’insertion des lettres que reçoit Mathilde suite à une annonce qu’elle fait passer dans le journal donne un éclairage nouveau à son enquête tout au long du récit.
- Pour l’intrigue (pour ceux qui n’ont pas vu le film) qui est réel.

Petit bémol : le premier chapitre m’a semblé un peu dense car tous les personnages y sont présentés. Mais tout au long du récit, le narrateur revient sur chacune des histoires.

jeudi 15 janvier 2009

La poussière du temps, de Michel David

Auteur : Michel David
Edition : HMH

Date : 2005

Nombres de pages : 457 pages




Quatrième de couverture


« Au moment où, grâce à la Deuxième Guerre Mondiale, s’achève la Crise, la vie conjugale commence pour Jeanne et Maurice. Dans le Montréal des années 1940, tous les espoirs sont permis même si le quotidien reste souvent rebutant.
Pour Jeanne, le manque d’argent ou la quête annuelle du logement ne sont pas ses plus grands soucis. Maurice, l’amoureux doux et attentionné qui lui faisait la cour, se révèle être, dès le lendemain des noces, un compagnon bien étonnant. Loin de sa famille et souvent enceinte pour assurer la survie de ses enfants et l’harmonie de sa famille. »


Ce que j’en pense


Pour tout vous dire, j’ai lu cet ouvrage en peu de temps mais dès le début de ma lecture, j’ai senti que ce livre était (très) léger tant au niveau du style que de la trame narrative…
Certes, l’histoire nous transporte dans le Québec des années 40-50 mais malheureusement, on n’a pas le temps de réellement s’imprégner de l’atmosphère : tout est centré sur les personnages et leur quotidien. Même si les événements ne sont pas intrinsèquement palpitants, l’auteur aurait pu les rendre attractifs aux yeux du lecteur (comme Zola a pu le faire d’ailleurs).
Par ailleurs, j’ai été déçue que les descriptions de l’environnement soient quasi-inexistantes alors qu’à diverses reprises, elles auraient données de la matière au récit.


Dommage car l’idée d’une saga familiale se passant dans la Belle Province était bonne…D'ailleurs, si vous avez des idées de romans se déroulant au Québec, je serais vraiment intéressée !

lundi 5 janvier 2009

L'âme du mal, de Maxime Chattam

Titre : L’âme du mal
Edition : Michel Lafon
Collection : Pocket
Date : 2002




Quatrième de couverture

« Pas plus que sa jeune acolyte, le profileur Brolin pense que les serial killers reviennent d’outre-tombe. Fût-il le bourreau de Portland qui étouffait et vitriolait ses victimes avant de les découper. Mais le bourreau est mort et le carnage se poursuit. Le nouveau tueur agit-il seul ou fait-il partir d’une secte ? Pure sauvagerie ou magie noire ?
Brolin a peur. Cette affaire dépasse tout ce qu’on lui a enseigné. S’immerger complètement dans la psychologie d’un monstre, le comprendre afin de prévoir ses crimes, devenir son double, tels sont les moindres risques de son métier. Peut-on impunément prêter son âme au mal ?
»

Ce que j’en pense

En ouvrant ce livre, préparez-vous à être transporté dans l’horreur, dans les tréfonds les plus machiavéliques de l’être humain. La cruauté est si palpable, qu’au fil de ma lecture, je tentais de me rassurer en me disant : « ce n’est que pure fiction ».

C’est vrai que Maxime Chattam a l’art de raconter les histoires avec tous les ingrédients qu’il faut pour ne pas abandonner son lecteur en cours de route : une intrigue très bien ficelée, des personnages attachants – même les personnages secondaires comme Salhindro ou Camélia - et des descriptions très vivantes grâce à un style à la fois recherché et efficace.

J’ai apprécié également la pédagogie que l’auteur emploie pour expliquer à tous ses lecteurs les rudiments de la police judiciaire et de la police scientifique. Tout est vraiment éclairant et on se plaît à suivre l’enquête de l’inspecteur Brolin. Enfin, Monsieur Chattam n’hésite pas à mettre à profit son érudition, notamment en matière littéraire, en choisissant son tueur comme un tourmenté de la Divine Comédie de Dante qui m’a donné envie de m’y plonger…

Je vous laisse sur ce passage…

« Peut-être n’y avait-il aucune morale. La vie n’en ayant pas elle-même. Les bons ne gagnent pas toujours à la fin et les méchants restent parfois impunis. Même l’idée de châtiment divin n’était en soi qu’une consolation à la conscience, il n’y avait peut-être pas de pesée de l’âme au-delà du seuil de notre existence. » p 509